Suisse : Les religieuses semblent avoir de l’avenir.
La Prieure du couvent de Bénédictines de Fahr, dépendance de celui dEinsiedeln en Suisse, sest ouverte à la presse pour expliquer les défis que lui posent sa toute nouvelle tâche.
Sur Irène Gassman précise ainsi dentrée de jeu que le mot "hiérarchie" lui fait problème. Son devoir lui paraît davantage sapprocher du "service" et pour bien faire saisir les fondements de sa pensée, elle précise que le "concept de hiérarchie est très humain" alors que "lÉglise est dès ses débuts une communauté".
Interrogée ensuite sur la discrimination de lEglise envers les femmes qui ne peuvent avoir accès ni au sacerdoce ni à lépiscopat, Mère Prieure nhésite pas à confier quelle "peut tout à fait se représenter des femmes à ce genre de positions ; mais peut-être faudra-t-il attendre encore 20 ou 50 ans pour y parvenir." Du reste poursuit-elle, "comme directrice de notre école de formation pour les futures paysannes, je pouvais avoir autant dinfluence quun prêtre. Le fait que seuls les prêtres puissent conférer les sacrements par exemple, nest quune partie de lenseignement de la foi, et là, nous autres religieuses, nous avons au moins autant de possibilités que les prêtres." (Neue Zürcher Zeitung, N° 184, Mardi 12 août 2003, p. 45)
Voilà le fruit des révolutions liturgiques, notamment en ce qui concerne le service de lautel, la distribution de la sainte communion et la communion aux malades. Légalitarisme teinté de féminisme qui sévit dans ces mutations sans fin, oblige à mordre de plus en plus sur la Tradition et ne laissera bientôt plus rien de la constitution divine de lÉglise.
Que lon ne croie pas que cet exemple soit isolé : cette mentalité progresse dangereusement et la Congrégation pour la Doctrine de la foi doit se faire du souci. Voici un exemple très récent venu à notre connaissance par un témoin direct. Dans une maison de religieuses desservies par un vieux prêtre, ce dernier se trouve mal au cours de la messe après la consécration et doit interrompre et saliter. Que croyez-vous quil arriva ? La mère supérieure acheva la messe (communion sous les deux espèces, distribution de la sainte communion, ) puis procéda à lexposition du Saint Sacrement selon le programme prévu ! Le plus coupable nest pas cette religieuse, victime de la folie de changements des hommes de Vatican II, mais ceux qui ont concocté ces transformations.