Suisse : Les travailleurs catholiques pour l’ordination des femmes

Source: FSSPX Actualités

 

Pour le libre choix des prêtres face au célibat et pour l’ordination des femmes, c’est la prise de position, diffusée le 9 février, par le conseil central et le comité central du Mouvement des travailleuses et travailleurs catholiques (KAB) de Suisse. Une lettre a été envoyée dans ce sens à la Conférence des évêques suisses pour lui demander de soutenir ces deux causes.

Le mouvement précise qu’il est lié à l’Eglise au travers de son histoire, au travers de ses membres dans les sections et dans les associations cantonales, ainsi que par son engagement en faveur de l’application de la doctrine sociale de l’Eglise dans la société. Il se dit soucieux de la crédibilité de l’Eglise catholique, et en tant que partie de cette Eglise et mouvement actif dans les paroisses, il tient à transmettre ces questions aux évêques suisses: "Nous vous faisons part de notre espoir de voir nos évêques, dans leurs activités de responsables ecclésiaux et pastoraux, non seulement écouter les croyants, mais également effectuer des pas afin que le message de libération de l’Evangile, grâce à l’Eglise, amène les gens à la plénitude de la vie".

Dans sa prise de position, le KAB soutient l’initiative lancée par le synode catholique romain du canton de Lucerne en faveur du libre célibat des prêtres et l’ordination des femmes au sacerdoce (voir DICI n° 87). L’imposition du célibat comme condition d’admission et signe visible de la prêtrise apparaît à l’intérieur même de l’Eglise comme "souvent non crédible" et, aux yeux des catholiques engagés, comme difficilement réalisable.

Le Mouvement des travailleuses et travailleurs catholiques, au vu de la situation de crise qui traverse les paroisses et qui touche bon nombre de prêtres, demande qu’une discussion ouverte soit entamée dans l’Eglise sur les conditions d’admission à la prêtrise. Car "l’exclusion d’hommes mariés contredit les droits humains élémentaires, que l’Eglise considère par ailleurs avec justice comme fondements de la vie en commun".

Sur la question de l’ordination des femmes, le KAB constate que certaines d’entre elles remplissent les fonctions d’aumônier au même titre que les hommes, et cela constitue une richesse pour l’Eglise. Leur non-admission à l’ordination diaconale et sacerdotale, tout comme à la fonction d’évêque, en raison de leur sexe, est perçue comme discriminatoire dans la société actuelle. "Elle contredit les droits humains élémentaires et les valeurs bibliques d’égalité de tous les hommes, indépendamment de leur sexe, de leur position et de leur mode de vie". Sur ce point également, la direction du KAB demande aux évêques suisses de tout entreprendre afin que les femmes puissent accéder à la prêtrise.