Suisse : pétition contre un manuel d’enseignement de la religion

Source: FSSPX Actualités

 

Un comité de parents valaisans a lancé une pétition contre le nouveau manuel scolaire Enbiro, (enseignement biblique et interreligieux romand) jugé "inadapté et mal fait". Les pétitionnaires ont déjà récolté près de 1000 signatures et exigent de l’Instruction publique le retrait de l’ouvrage qui, à leurs yeux, n’est pas catholique.

En effet, ce nouveau manuel accorde une large place à l’islam, au bouddhisme, et au féminisme. Vincent Pellegrini, journaliste au Nouvelliste du Valais a annoncé dans le quotidien Le Matin du 13 septembre, qu’il retirait ses enfants du cours de religion. La commune de Savièse a purement et simplement décidé de ne pas introduire cet ouvrage dans les classes de ses écoles.

Plusieurs parents musulmans ont également émis des critiques contre le manuel. Tout comme les parents catholiques insatisfaits, ils considèrent que le programme de religions n’est pas adapté aux croyances qu’ils souhaitent pour leurs enfants. Au niveau du canton, il n’est cependant pas possible de donner le nombre exact d’enfants retiré des cours de religions par leurs parents en raison du nouveau programme, étant donné que la motivation n’est pas recensée lorsqu’un parent fait dispenser son enfant.

Bien que les personnes à l’origine du comité n’appartiennent pas aux fidèles de la communauté traditionaliste Saint-Pie X d’Ecône, un nombre non négligeable de signatures leur est venu de là, reconnaît leur porte-parole, Jean-Claude Kollros.

La pétition, qui vise les 2.000 signatures pour fin novembre, est adressée au Département de l’instruction publique de la culture et du sport et au président du Grand Conseil valaisan. Le comité ne se réclame d’aucune appartenance politique, il se définit néanmoins comme une initiative de défense des "valeurs" pour favoriser le maintien d’une société "organisée et structurée".

Pour le porte-parole du comité, le refus de l’évêché de Sion de condamner l’ouvrage multiculturel est regrettable. Quant aux compléments pédagogiques que le diocèse a obtenus pour rééquilibrer le programme, "il sont du même acabit", remarque Jean-Claude Kollros. Il dénonce "l’omerta" (loi du silence) pratiquée par l’Eglise catholique en Valais sur ce sujet.