Suisse. Un rempart s’écroule.

Source: FSSPX Actualités

 

aillamment, elle avait résisté jusqu’à présent. Par une votation populaire à 72% en faveur de la “solution des délais”, la Suisse fait dorénavant partie des nombreux pays européens à permettre l’avortement. Le canton d’Appenzell 1– connu pour ses positions habituellement conservatrices – et le Valais rejetaient la solution des délais (il s’agit surtout du Haut-Valais, la partie germanophone). Les autres cantons l’ont largement emporté. Radio Vatican déplore que « les appels des évêques suisses en faveur de la protection de l’enfant à naître (…) n’ont pas été écoutés ». Il faut dire qu’on écoute plus facilement ce qui est exprimé clairement et avec conviction. Les regrets des évêques épousent un peu tardivement la position du Saint-Siège, qui par le biais de L’Osservatore Romano du 4 juin qualifie le vote suisse de « nouvelle blessure à la vie, qui est un bien fondamental et inaliénable ».

L’autre proposition législative baptisée « initiative pour la mère et l’enfant » n’a obtenu que 18% des suffrages (avec un grand nombre en provenance du Valais – 32%). L’initiative et ses défenseurs avaient pourtant du mérite.

Le petit Etat du Lichtenstein subit indirectement les conséquences de cette modification de la législation en Suisse dans la mesure où certains ne manquent pas de proposer de suivre le “grand frère” suisse. L’archevêque de Vaduz, Mgr Wolfgang Haas, qui est sans doute le seul évêque résidentiel au monde à célébrer assez souvent la messe tridentine, n’a pas hésité à rappeler le droit canonique, qui prévoit l’excommunication pour toute personne impliquée dans un avortement. On peut féliciter là un évêque qui accomplit son devoir et dont la clarté des propos a manqué à ses confrères dans l’épiscopat.

1 Il s’agit en fait d’un demi-canton, car le canton d’Appenzell est divisé en deux, et seul un des demi-cantons a voté contre l’avortement.