Terre Sainte. Bethléem : Statu quo (2002)

Source: FSSPX Actualités

A l’heure où nous écrivons, la situation n’est toujours pas débloquée dans le sanctuaire de la Nativité. Dans un communiqué publié le 30 avril, les frères franciscains de Terre Sainte se sont déclarés encore plus amers et fatigués au début de la 5ème semaine d’occupation. 

Dans un communiqué publié le 30 avril, ils manifestent leur « amertume et leur incrédulité en face de l’incapacité du monde civil d’obliger les parties à accepter et poursuivre la tant attendue solution pacifique ». Les frères regrettent par ailleurs « la répétition des actes de violences qui ont provoqué ces temps-ci des morts et des blessés, y compris au sein de la zone sacrée ».

Un groupe composé de 27 civils et d’un policier palestinien malade a quitté, le 30 avril, l’Eglise de la Nativité. C’est ce qu’a confirmé à l’agence MISNA le maire de Bethléem, Hanna Nasser, qui demande à appliquer le schéma de Ramallah pour résoudre le problème de la Basilique.

Contacté par téléphone, le maire a expliqué que les négociations étaient en cours pour trouver une solution semblable à celle proposée par les Etats-Unis pour les assassins du ministre israélien du Tourisme Rehavam Zeevi. « Israël affirme que les Palestiniens recherchés qui se trouvent dans l’Église sont au nombre de sept », a dit Nasser, « notre proposition est qu’ils soient transférés à la prison de Jéricho en présence d’observateurs américains et britanniques. La solution ne peut à ce point provenir que de Washington et de Londres ».

Le cardinal Roger Etchegaray s’est envolé le 1er mai pour Jérusalem, envoyé par le pape Jean-Paul II en mission spéciale de paix. Le cardinal est très attendu en Terre Sainte où les chrétiens espèrent qu’il célébrera la messe du 5 mai dans la basilique de la Nativité. Cette année, la Pâque orthodoxe tombe le 5 mai.

Par ailleurs, dans une lettre au président George W. Bush, les religieuses et religieux américains dénoncent « la contribution de notre pays à la crise » à travers les fournitures d’armes à l’armée israélienne, « tout en omettant de condamner la violence israélienne ».