Un bienheureux à l’UNESCO
A l’occasion du cinquantième anniversaire de la Mission permanente du Saint-Siège auprès de l’UNESCO, le pape Jean-Paul II a adressé une lettre à Mgr Francesco Follo, observateur permanent du Saint-Siège auprès de l’UNESCO. "J’ai plaisir à évoquer à cette occasion le souvenir lumineux de votre prédécesseur, Mgr Angelo Roncalli, le bienheureux pape Jean XXIII, qui fut le premier observateur permanent de cette Mission du Saint-Siège".
"Créée immédiatement après le second conflit mondial du XXe siècle, rappelle Jean-Paul II, lOrganisation des Nations unies pour léducation, la science et la culture est née du désir des nations de vivre en paix, dans la justice et la liberté, et de se donner les moyens de promouvoir activement cette paix, par une coopération internationale nouvelle, marquée par un esprit dassistance mutuelle et fondée sur la solidarité intellectuelle et morale de lhumanité. Il était naturel que lEglise catholique sassociât à ce grand projet, en raison de la souveraineté spécifique du Saint-Siège, mais surtout, comme je le déclarais devant cette assemblée en 1980, en raison du "lien organique et constitutif qui existe entre la religion en général et le christianisme en particulier, dune part, et la culture, dautre part" (Discours à lUNESCO, n. 9).
"Puisse la célébration de cet anniversaire, conclut le pape, affermir lengagement de tous à travailler inlassablement au service dun vrai dialogue entre les peuples, à travers leurs cultures, afin que la conscience dappartenir à une même famille humaine se fasse toujours plus vive et que la paix du monde en soit toujours mieux assurée". (Lettre citée)
Contentons-nous de citer les propos suivants : "Notre interconfessionnalisme nous a valu lexcommunication reçue en 1738 de la part de Clément XI. Mais lÉglise était certainement dans lerreur, sil est vrai que le 27 octobre 1986 lactuel pontife a réuni à Assise des hommes de toutes les confessions religieuses pour prier ensemble pour la paix. Et que cherchaient dautre nos frères quand ils se réunissaient dans les temples, sinon lamour entre les hommes, la tolérance, la solidarité, la défense de la dignité de la personne humaine, se considérant égaux, au-dessus des credo politiques, des credo religieux et des couleurs de la peau ?" (Grand Maître Armando Corona, de la grande loge de lÉquinoxe de Printemps, dans Hiram, organe du Grand Orient dItalie, avril 1987).