Un livre du pape, Mémoire et identité

Source: FSSPX Actualités

 

Mémoire et identité, le dernier livre de Jean-Paul II sera en librairie, le 23 février, dans sa version italienne,  et disponible en français, le 3 mars, chez Flammarion qui annonce en bandeau "Le testament politique et spirituel" du pape.

 Le Saint-Père se penche sur le siècle passé, le nazisme et le communisme qu’il a bien connus en Pologne. Il met en garde contre l’athéisme et le matérialisme, responsables "d’une dévastation des consciences". Il aborde également "les thèmes les plus importants de l’histoire du XXe siècle, en répondant aux grandes questions de la vie moderne et en approfondissant les rapports entre les civilisations et les religions". L’ouvrage n’est pas une autobiographie, mais un dialogue né des entretiens de l’été 1993 entre Karol Wojtyla et ses amis philosophes polonais Krysztof Michalski et Jozef Tischner, ce dernier décédé en l’an 2000. Le pape ne l’a pas entièrement rédigé. Son entourage polonais s’est chargé de réunir et d’ordonner les notes et les lettres accumulées par lui sur tous ces sujets.

 Mémoire et identité est le quatrième livre de souvenirs et de réflexions de Jean-Paul II, après Entrez dans l’espérance (1994), Ma Vocation, don et Mystère, sur son sacerdoce (1996), et Levez-vous ! allons !, sur son expérience d’évêque, paru en mai 2004.       

L’ouvrage a déjà suscité de vives critiques, en Allemagne où le pape est accusé de faire des rapprochements entre l’avortement et les crimes du régime nazi. Le président du Conseil central des juifs en Allemagne, Paul Spiegel, a fortement réagi. Selon lui, la direction de l’Eglise catholique n’a "pas compris" ou ne veut pas comprendre qu’on ne peut pas comparer l’avortement à l’Holocauste. Le chef du parti FDP, Guido Westerwelle, a affirmé pour sa part: "Qui condamne les moyens contraceptifs comme le fait l’Eglise catholique n’a pas le droit de criminaliser les femmes dans le désarroi". Le responsable du groupe des Verts au parlement allemand, Volker Beck, a demandé à Jean-Paul II de retirer son livre et l’accuse même d’incitation publique à la haine.