Une étude pseudo-scientifique s'attaque à l’authenticité du Saint-Suaire
Le portail d’information du Saint-Siège Vatican News a fait le 17 juillet 2018 la critique d’une étude prétendant remettre en cause l’authenticité du Saint-Suaire. Selon des chercheurs anglais de l'université de Liverpool, des plaies sanglantes n’auraient pas pu produire certaines des traces de sang visibles sur ce tissu.
« Faux », répond Emanuela Marinelli, experte du Saint-Suaire interrogée par Radio Vatican. La spécialiste mondialement connue du linceul de Turin dénonce le manque de « rigueur scientifique » de cette étude, effectuée à l’aide d’un simple mannequin recouvert d’un linge, sur lequel on a fait tomber quelques gouttes de sang artificiel à l’aide d’une éponge pour ensuite étudier la trajectoire du sang…
Une méthode approximative et superficielle qui, selon elle, n’a pas le sérieux « d’autres enquêtes comme celle réalisée il y a désormais quarante ans sur des cadavres d’hommes morts par hémopéricarde ».
L’experte italienne précise encore que la facilité avec laquelle cette étude lacunaire a été diffusée s’explique par la multiplicité de revues prêtes à publier de tels travaux visant à faire croire que le Suaire est un faux.
En particulier, elle n'hésite pas à pointer du doigt le financement occulte de ces études pseudo-scientifiques par des groupes idéologiques. Elle mentionne explicitement une lettre du cardinal Anastasio Ballestrero, archevêque de Turin au moment de l'affaire de la datation au carbone 14, qui avait dénoncé l’implication de la franc-maçonnerie en vue de faire passer le linceul de Turin pour un faux de l'époque médiévale. A travers ces campagnes mondiales de dénigrement, c'est la réalité de la résurrection du Christ qui est visée, afin de faire douter de la foi catholique mais aussi d'empêcher la conversion des incroyants ou des athées.
On ne s'étonnera pas que les sectes ennemies du catholicisme s'attaquent au Saint-Suaire et « s’acharnent à vouloir démontrer sa fausseté à tout prix ». Aujourd'hui, de nombreuses études ont permis de vérifier l'origine antique et palestinienne de la relique. Si celle-ci a traversé les siècles, elle a aussi fait l'objet de réparations avec des tissus européens plus récents. Ce sont les échantillons prélevés sur ces parties qui servent régulièrement de prétexte aux campagnes médiatiques de dénigrement.
(Sources : cath.ch/VaticanNews - FSSPX.Actualités - 02/08/2018)
