Vatican : les transactions suspectes en baisse
René Brülhart, président de l’AIF.
L’Autorité d’Information Financière du Vatican (AIF) a rendu public le 16 mai 2017 son cinquième « Rapport annuel d’information et de vigilance », portant sur l’année 2016.
A l’occasion d’une conférence de presse tenue le jour même, les dirigeants de l’AIF ont déclaré que le nombre de signalements d'activités suspectes a diminué de plus de moitié, passant de 544 en 2015 à 207. D’après Radio Vatican, il reste vingt-deux « dossiers suspects » qui ont été remis au procureur du Vatican en 2016.
Selon le président de l’AIF, René Brülhart, cité par Le Figaro le 16 mai 2017, le système mis en place au Vatican pour détecter des anomalies financières est « relativement jeune », ce qui explique que les procédures de contrôle soient encore imparfaites. Toutefois, le banquier suisse a annoncé que « le système interne a été encore renforcé avec l’adoption d’une nouvelle circulaire relative aux principes comptables et aux exigences de déclaration statistique ».
En 2011, le Vatican avait demandé à participer au processus d’évaluation Moneyval, organe du Conseil de l’Europe pour le blanchiment d’argent. Le dernier rapport, en 2015, avait conclu que le Vatican avait remédié à beaucoup de faiblesses structurelles, mais tardait à lancer des poursuites judiciaires.
Etablie en 2010 par Benoît XVI, l’AIF, « gendarme financier » du Vatican, fait partie des agences financières du Vatican de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme. Elle est placée sous le contrôle du Secrétariat à l’Économie créé en 2014, lui-même contrôlé par le Conseil pour l’Économie, composé de huit cardinaux et évêques, ainsi que de huit laïcs.
(Sources : lefigaro/radio vatican/cath.ch – FSSPX.Actualités – 25/05/17)