Vénézuela : le duel entre l’Etat et l’Eglise s’intensifie
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Cardinal Jorge Urosa.
Le bras de fer entre l’Eglise et le régime de Nicolas Maduro s’est intensifié le 20 février 2018, avec l’opposition exprimée de l’archevêque de Caracas à l’organisation d’élections présidentielles anticipées.
« Programmer des élections avec moins de trois mois entre leur annonce et leur réalisation est une atteinte aux droits politiques des Vénézuéliens », a déclaré le cardinal Jorge Urosa dans un communiqué à propos du scrutin qui doit se tenir le 22 avril 2018.
Le climat entre l’Eglise et le régime de Nicolas Maduro ne cesse de se détériorer depuis plusieurs semaines. On se rappelle que le 15 janvier 2018 le Président avait demandé l’ouverture d’une enquête sur les homélies de Mgr Antonio López Castillo, archevêque de Barquisimeto, et de Mgr Víctor Hugo Basabe, évêque de San Felipe. Le chef de l’Etat avait alors qualifié ces évêques de « diables en soutane ». Le cardinal-archevêque de Caracas a pris leur défense, en précisant que l'Eglise n'entendait participer à aucune « diatribe partisane » ni « inciter à la violence ou à la rébellion politique ».
Le 2 février 2018, un prêtre avait vu sa messe perturbée par une femme membre du parti présidentiel venue crier sa haine de l’Eglise devant les photographes. Les médias à la solde du pouvoir accusaient le prêtre de l'avoir agressée. Le cardinal a rétabli les faits, dénonçant l'attitude de « cette femme fanatique » en pleine messe.
« Au lieu d’avancer dans la prise absolue du pouvoir, le gouvernement devrait faire en sorte que les nouveau-nés ne meurent plus dans nos hôpitaux et qu’il n’y ait plus d’enfants sous-alimentés », conclut le cardinal, en faisant référence aux résultats catastrophiques de la politique menée par le parti socialiste au pouvoir.
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(Source : La Croix - FSSPX.Actualités du 02/03/2018)