Voyage du pape au Liban (14 au 16 septembre 2012) : la situation du pays
Au 31 décembre 2011, le Liban comptait 2.148.000 catholiques sur 4.039.000 habitants (53,18%). L'Eglise catholique libanaise y dispose de 24 diocèses, 1.126 paroisses et 39 centres pastoraux, avec 53 évêques, 1.543 prêtres, 390 séminaristes et 62 postulants, 2.797 religieux et 2 membres d'instituts séculiers, 2.301 missionnaires laïques et 483 catéchistes.
L'éducation catholique, de la maternelle à l'enseignement supérieur, compte 427.180 élèves et étudiants pour 907 établissements, plus 350 autres structures d'appui. L'Eglise gère 30 hôpitaux et 168 dispensaires, 39 maisons de retraite, 63 orphelinats et garderies, 22 centres pour la famille et la protection de la vie et 28 autres centres sociaux spécialisés. L´Eglise catholique du Moyen-Orient comprend six Eglises catholiques orientales sui iuris (ayant chacune leur propre droit et leur rite propre traditionnel) : l´Eglise maronite, l´Eglise arménienne-catholique, l´Eglise grecque-melkite, l´Eglise syriaque-catholique, l´Eglise chaldéenne, l´Eglise copte. L´Eglise latine qui désigne les communautés catholiques de rite latin – par distinction avec les Eglises orientales catholiques – est relativement peu représentée au Liban. Beyrouth, capitale du Liban, compte cinq diocèses.
Le diocèse maronite (1577) est une archi-éparchie comptant 232.000 fidèles, dont Mgr Paul Youssef Matar est le titulaire. Le diocèse melchite, érigé au rang métropolitain en 1881, compte 200.000 fidèles sous l’autorité de Mgr Cyril Salim Bustros. Le diocèse arménien (1928), éparchie dépendante de l'Eglise patriarcale de Cilicie, compte 12.000 fidèles sous la conduite de S.B. Nersès Bédros XIX Taamouni. Le diocèse chaldéen (1957) compte 19.000 fidèles dont l'évêque est Mgr Michel Kassarji. Celui des syro-catholiques est une éparchie érigée en 1817 et dépendante de l'Eglise patriarcale d'Antioche, avec 14.500 fidèles sous la conduite de S.B. Ignace Youssif III Younan. Enfin, les 10.000 fidèles latins disposent d'un vicariat apostolique, sous l’autorité de Mgr Paul Dahdah, OCD. Au Liban, l´islam est partagé entre chiites et sunnites auxquels viennent s´ajouter les groupes – d´origine chiites mais hétérodoxes – alaouites et ismaélites ainsi que les disciples de la religion druze, dérivation musulmane qui a absorbé des éléments gnostiques et ésotériques.
Une petite communauté juive comprenant quelques milliers de membres se concentre dans la zone de Beyrouth. Le président de la République libanaise est un chrétien maronite, le Premier ministre un musulman sunnite et le président du Parlement un musulman chiite. La parité des deux principales communautés religieuses se traduit dans la composition du Parlement, où chrétiens et musulmans sont en nombre égal.
(Sources : apic/imedia/fides/VIS/vatican.va – DICI n°262 du 12/10/12)