« Rendez-nous la communion sur la langue !» : le plaidoyer de 21 médecins autrichiens

23 Juin, 2020
Provenance: fsspx.news

La communion reçue à genoux et sur la langue : un geste barrière contre la propagation du coronavirus ? Oui, si l’on en croit les vingt-et-un médecins catholiques qui viennent d’écrire à la Conférence des évêques d’Autriche (ÖBK) afin de rétablir le rite traditionnel de la communion, interdit au mois de mai 2020. 

Tout commence en Italie : le professeur Filippo Maria Boscia, président de l’association des médecins catholiques confie en mai dernier, à l’époque du confinement, son sentiment : « en tant que médecin, je suis convaincu que la communion dans la main est moins hygiénique et donc moins sûre que la communion sur la langue. Ce qui est certain, c'est que les mains sont les parties du corps les plus exposées aux agents pathogènes », explique le praticien. 

C’est sur la base de ce constat qu’un groupe de vingt-et-un médecins autrichiens a envoyé une lettre aux évêques de leur pays, afin de leur demander de revenir sur l’interdiction de la communion sur la langue édictée sous prétexte de lutter contre la pandémie. 

Ainsi que le rapporte le site d’informations religieuses en langue allemande kath.net, les médecins autrichiens mettent en avant les nombreux « gestes barrières » impliqués par le rite traditionnel de la messe dit de saint Pie V : « le prêtre se lave les mains avant la messe, après la consécration, il garde son pouce et son index - préalablement lavés à l’eau - soudés jusqu’à la communion ». 

Les praticiens rappellent encore que la contagion par gouttelettes peut difficilement avoir lieu lorsque le fidèle reçoit la communion à genoux, tandis que le prêtre reste debout, et de conclure : « d'un point de vue hygiénique, nous ne pouvons pas comprendre pourquoi la communion sur la langue est interdite en Autriche ».  

Reste à savoir ce que les membres de l’ÖBK répondront à la demande du collectif de médecins. Peu sensibles en général aux arguments théologiques et au recours à la Tradition de l’Eglise, les prélats autrichiens seront-ils plus attentifs au raisonnement des disciples d’Hippocrate ?