Soixante-douze heures après avoir ouvert ses portes à Rome aux Ecuries du Quirinal, l’exposition-événement consacrée au génie de la Renaissance, Raphaël, a fermé ses portes le 8 mars 2020. Comme tous les musées italiens, l’institution obéit au décret du gouvernement prévoyant la fermeture de tous les musées d’Italie jusqu’au 3 avril pour tenter de juguler l’épidémie de coronavirus.
Les plus de 70.000 visiteurs ayant réservé en ligne leur billet devront donc patienter et espérer que la fermeture ne se prolonge pas, l’exposition devant se terminer le 2 juin.
Avant son vernissage, l’exposition avait défrayé la chronique en raison d’une querelle d’experts au sujet d’un tableau qui, selon certains, n’aurait pas dû voyager : il s’agit d’un portrait du pape Léon X conservé au musée des Offices de Florence.
Outre cette prestigieuse institution italienne qui a prêté un quart des œuvres, le Louvre de Paris, la National Gallery de Londres et celle de Washington ainsi que le musée du Prado de Madrid ont également laissé voyager leurs toiles. Parmi les œuvres les plus célèbres exposées aux Ecuries du Quirinal figurent la « Vierge à la Rose » et les portraits du pape Jules II et de l’écrivain et diplomate Baldassare Castiglione.
Avant que le coronavirus ne vienne perturber le quotidien des Italiens, les amateurs d’art avaient pu profiter de l’ostension – une première depuis 1983 – des dix grandes tapisseries dues au génie de Raphaël, illustrant la vie des saints apôtres Pierre et Paul. Proposées au grand public du 17 au 23 février 2020 dans la chapelle Sixtine, à hauteur des yeux, sous le plafond orné des fresques de Michel-Ange, comme prévu à l’origine, elles ont marqué le lancement de l’année Raphaël, rappelé à Dieu il y a tout juste un demi-millénaire.
Tous les musées du Vatican ont suivi la consigne du gouvernement italien et restent fermés. Les grands sites archéologiques sont également fermés dans le pays, ainsi le Forum, le Colisée, les Thermes de Caracalla à Rome, ou encore les fouilles de Pompéi dans la baie de Naples.
