Rude hiver pour les catholiques de Chine

09 Janvier, 2020
Provenance: fsspx.news

L’agence Xinhua (Chine nouvelle), a annoncé le 30 décembre 2019 la mise en œuvre d’un nouvel arsenal de mesures répressives contre les religions, censées compléter le « Règlement sur les affaires religieuses » entré en vigueur le 1er février 2018. 

Le texte des nouvelles « Mesures administratives pour les groupes religieux » publié par Chine nouvelle comprend six chapitres et 41 articles traitant de l'organisation, des fonctions, des bureaux, de la supervision, des plans de travail et de l'administration économique des cultes. 

Chaque aspect de la vie de ces communautés - catéchismes, rassemblements, messes, etc. - est désormais soumis à l'approbation préalable du Parti communiste. Outre le contrôle généralisé de chaque communauté, les nouvelles mesures exigent que le « personnel religieux » soutienne, promeuve et mette en œuvre la soumission totale au PCC. 

Ainsi, l'article 5 stipule que « les organisations religieuses doivent adhérer à la direction du PCC, observer la constitution, les lois, les règlements, les ordonnances et les politiques, adhérer au principe de l'indépendance et de l’autonomie gouvernementale, adhérer aux directives sur les religions en Chine, notamment quant à la mise en œuvre des valeurs du socialisme » (sic). 

L’article 17 est du même acabit : « Les organisations religieuses doivent diffuser les principes et les politiques du Parti communiste chinois, ainsi que les lois, règlements et règles nationales auprès du personnel religieux et des citoyens religieux, afin d'aider la direction du Parti communiste chinois, en soutenant le système socialiste, en adhérant et en suivant la voie du socialisme avec ses caractéristiques chinoises ». 

Un prêtre catholique chinois commente auprès d’AsiaNews les nouvelles mesures qui doivent prendre effet le 1er février 2020 : « dans la pratique, votre religion n'a plus d'importance, si vous êtes bouddhiste, ou taoïste, ou musulman ou chrétien : la seule religion autorisée est la foi dans le Parti communiste chinois ». 

Malgré l’accord jugé historique, signé le 22 septembre 2018 entre le pays du Dragon et le Saint-Siège, l’hiver est de plus en plus rude pour les catholiques chinois, dont les libertés paraissent se réduire comme peau de chagrin, dans une indifférence quasi-totale et le silence des autorités ecclésiastiques.