Australie : le secret de la confession menacé par un retour de boomerang
Le projet de loi de l’Etat de Victoria (Australie) obligeant tout prêtre à dénoncer les abus sur mineur qu’il connaîtrait, même par le biais de la confession sacramentelle, dispose depuis le 26 août 2019 de suffisamment de soutien pour être voté par les deux chambres du Parlement.
Alors que le projet présenté par le premier ministre de l’Etat de Victoria, Daniel Andrews, peinait jusqu’ici à gagner une majorité de voix en sa faveur, le ralliement de l’opposition parlementaire le 26 août 2019, vient de changer radicalement la donne.
« Nous avons relu le texte, nous l’avons compris, nous avons pris conseil autour de nous, et nous allons soutenir ce projet de loi », a déclaré Michael O’Brien, chef de file du parti libéral, et principal opposant de l’actuel premier ministre.
« C’est la sécurité des enfants qui vient en premier, et nous soutiendrons tout projet de loi allant dans ce sens », a ajouté Michael O’Brien.
Le fait d’envoyer trois ans derrière les barreaux tout prêtre qui omettrait de dénoncer un abus sur mineur entendu lors d’une confession sacramentelle, n’est certes pas la solution adéquate pour éradiquer de tels crimes.
Tout d’abord parce que le prêtre est tenu, par une loi divine, de garder le secret sacramentel, à l’instar de l’archevêque de Melbourne qui a déclaré qu’il était prêt à subir la prison, plutôt que de devoir briser le sceau de la confession. L’Eglise catholique protège d’ailleurs ce secret au moyen des plus lourdes peines prévues par le droit canonique.
Et parce qu’attaquer ce pouvoir que l’Eglise tient de Dieu, ne peut qu’affaiblir son pouvoir bienfaisant sur les âmes, qui les aide à se détourner des chutes que l’on veut combattre.
Quelques mois plus tôt, le 29 mars 2019, le souverain pontife avait tenu à rappeler que « aucun pouvoir humain » n’avait juridiction sur le sacrement de pénitence.
(Source : The Age - FSSPX.Actualités - 02/09/2019)