RDC : trois défis pour l’Eglise

C’est ce qu’a déclaré à l’agence pontificale Fides le Père Armand Brice Ibombo, secrétaire général de la Conférence des évêques du Congo, en ajoutant : l’enjeu de la formation des laïcs réside dans la « compréhension de la doctrine de l’Eglise, et la capacité à rendre compte de l’espérance de leur propre foi ».

Car sans formation doctrinale, il n’est pas possible de se confronter aux « églises du Réveil », sectes d’origine pentecôtiste qui prolifèrent dans le pays « et ne voient pas d’un bon œil l’Eglise catholique », explique le Père Ibombo qui précise qu’elles sont « financées depuis l’étranger » et « séduisent les fidèles au travers des biens matériels ».

Un dernier danger, et non des moindres, est celui de « la religion islamique qui progresse avec des modalités similaires aux églises du réveil ». L’islam vise en priorité les jeunes et les attire par le biais d’aide financière : « à certains est offerte la possibilité d’ouvrir un magasin, à d’autres celle d’aller étudier dans un pays arabe », explique le religieux qui dénonce « l’infiltration d’extrémistes dans le pays ».

« Pour faire face à ce défi », conclut le Père Ibombo, « il faut parier sur l’éducation des jeunes (qui) ont besoin d’être formés culturellement et spirituellement ».

Ajoutons que face à ces réalités, l'irénisme du dialogue interreligieux apparaît terriblement trompeur et dangereux. Seule la profession intègre de la vérité catholique saura fortifier les fidèles dans la foi et les mettre en garde contre les astuces du démon.