Une interprétation d’Amoris lætitia gravée dans le marbre ?
Le Saint-Père a donné la note de « magistère authentique » à son échange épistolaire de septembre 2016 avec les évêques argentins, au sujet de l’interprétation du très controversé chapitre VIII de l’Exhortation apostolique sur la famille.
La nouvelle a été rendue publique le 4 septembre 2017 : le cardinal Pietro Parolin, en sa qualité de secrétaire d’Etat du Saint-Siège a signé le « Rescrit donné en audience par Sa Sainteté », en date du 5 juillet 2017, confirmant que la lettre des évêques d’Argentine au pape - et la réponse pontificale - au sujet de la possibilité d’un éventuel accès à la communion des « divorcés-remariés », faisaient partie du magistère authentique de l'Eglise.
Sans prétendre à être « infaillible », ce qui exigerait « l’obéissance de la foi », cette note - aussi technique que récente - requiert en théorie une « révérence religieuse de la volonté et de l’intelligence » à l'égard de la doctrine enseignée.
Ce rescrit ne manque pas de susciter bien des interrogations : si la lettre des évêques argentins laisse, ainsi que l’affirme Edward Peters, conseiller au Tribunal de la Signature apostolique, « planer bon nombre d’ambiguïtés qui pourraient ouvrir la voie à une remise en cause de l’enseignement de l’Eglise », comment concilier cela avec la notion de magistère authentique ?
Les théologiens ont d’ores et déjà du pain sur la planche.
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(Sources : AAS/Catholic Herald/Vatican Insider/La Croix – FSSPX.Actualités - 22/12/2017)