Zaitzkofen : prise d’habit, tonsure et ordres mineurs – 2024

Tout quitter avec joie à cause du Christ crucifié : ce que les candidats à la soutane et à la tonsure avaient médité lors de leurs exercices spirituels préparatoires est devenu réalité. Les séminaristes de première année ont quitté le “vieil homme” pour revêtir le nouveau ; revêtus des soutanes bénies par Mgr Alfonso de Galarreta, ils sont désormais reconnaissables en tant qu’hommes d’Eglise.

Son Excellence a averti les séminaristes : « Le renoncement à nous-mêmes, à notre propre volonté, est le fondement de la vie sacerdotale. Mais il ne s’agit pas d’un simple renoncement négatif, mais plutôt d’un don affectueux de soi à Jésus crucifié. Le Seigneur a vécu une vie de renoncement par amour, qui l’a conduit jusqu’à la mort sur la croix. »

Lors de la cérémonie, les séminaristes reçoivent une croix en bois pour leur rappeler ce jour important, mais ce n’est pas un simple symbole. Il s’agit de se conformer à leur vocation. Cela n’est pas d’abord le résultat de notre action ; c’est plutôt Dieu qui façonne son instrument en nous apprenant à accepter, et non seulement à accepter, mais à aimer les croix sur le chemin de notre vie.

Les séminaristes de deuxième année ont été admis à l’état clérical par la tonsure. Elle signifie la conformité à Dieu par le renoncement. Plus l’amour est grand, plus le renoncement est parfait, plus la sainteté du Christ rayonnera de nous et illuminera les âmes.

Autrefois, la chevelure représentait les honneurs mondains, la tonsure le renoncement symbolique et total à ceux-ci. Mgr de Galarreta a donné une citation émouvante de saint Jean de la Croix comme devise pour les candidats : « Aimer, c’est travailler à se dépouiller totalement de soi-même ; renoncer, pour l’amour de Dieu, à tout ce qui ne conduit pas à Dieu. »

Les séminaristes nouvellement revêtus de l’habit clérical viennent d’Allemagne (2), de Croatie (1), des Pays-Bas (1), de Pologne (6), de Slovaquie (1) et de Tchéquie (1) ; ceux qui ont été admis à l’état clérical viennent d’Allemagne (6), d’Autriche (1), de Croatie (1), du Danemark (1), de Hongrie (1), des Pays-Bas (1) et de Pologne (6).

Le lendemain, 3 février, la Sainte Eglise s’est également réjouie de l’arrivée de six nouveaux lecteurs et de cinq nouveaux acolytes. Dans l’homélie, l’évêque a mis le doigt sur les plaies de notre époque : le reniement de la royauté du Christ et le culte de l’homme qui la remplace ; l’esprit de naturalisme qui cherche à supplanter la surnature et qui a pénétré au plus profond de l’Eglise elle-même.

Puis Son Excellence a parlé du fondement sur lequel tout doit être reconstruit : Jésus-Christ. La conscience que l’Eglise est fondée sur Lui et sur sa volonté, est le patrimoine, le trésor de la Fraternité que nous a laissé Mgr Lefebvre.

Mgr de Galarreta a clairement indiqué que l’essentiel de ce renouvellement est le sacerdoce, et l’essentiel de la formation du prêtre est le séminaire : « C’est ici que le Christ est formé dans ceux qui doivent former le Christ dans les autres. »

L’évêque a ensuite conféré les premiers ordres mineurs – de portier et de lecteur – à six séminaristes de troisième année : 2 Allemands, 1 Biélorusse, 1 Hongrois, 1 Néerlandais et 1 Polonais. Un incident s’est produit pendant l’ordination des portiers : un séminariste s’est évanoui. Il a pu recevoir les ordres dans l’après-midi, lors d’une cérémonie privée.

Puis ce fut l’ordination aux seconds ordres mineurs – d’exorciste et d’acolyte – conférés à cinq séminaristes de quatrième année : 2 Allemands, 1 Australien, 1 Libanais et 1 Polonais. La conclusion de ces belles journées si consolantes tient en deux mots : Deo gratias !