Dialogue avec la Chine : un risque assumé, selon François

Source: FSSPX Actualités

Dans le vol qui le ramenait de Genève à Rome le 21 juin 2018, le pape François a souligné l’importance des échanges entre la Chine et le Saint-Siège. D'après l’agence Reuters, les relations se poursuivent entre la Chine et le Saint-Siège et de nouvelles discussions auraient eu lieu à Rome durant la première quinzaine du mois de juin. 

Dans un entretien accordé le 20 juin, veille de son voyage en Suisse, à Phillip Pullela de l'agence Reuters, le souverain pontife a confié que la normalisation des relations avec la Chine était en « bonne voie », ajoutant que « le dialogue est un risque », mais que le pape « préfère le risque à la défaite certaine qu’amène l’absence de dialogue ».

Si le calendrier d’un accord « dépend du temps chinois » - qui, pour le pape, suit « le temps de Dieu » (le parti communiste chinois y sera sensible) -, le successeur de Pierre a néanmoins évoqué la méthodologie des pourparlers en cours. A côté du dialogue officiel, il y a la place pour des contacts non officiels avec des citoyens ordinaires « que nous ne voulons pas divulguer », ainsi que le dialogue culturel. 

L'ancien évêque de Hong-Kong, le cardinal Joseph Zen, ne partage pas cet optimisme, loin s'en faut. Depuis plusieurs mois, le prélat dénonce l’éventualité d’un accord entre Rome et Pékin, affirmant que « le Vatican est en train de vendre l'Eglise catholique en Chine ». Et de fustiger l’« optimisme forcé » du cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège, sur le dossier chinois. 

Le nombre de catholiques en Chine est estimé entre 9 et 12 millions, la part de l’Eglise « patriotique » officielle  étant comprise entre 50 et 70% des catholiques.