François à Die Zeit : « Le célibat optionnel n’est pas la solution »
Le Pape François se confie dans un entretien accordé à l’hebdomadaire allemand « Die Zeit » et publié le mercredi 8 mars 2017. Interrogé sur de plusieurs sujets touchant à l’Église, à la situation politique en Europe et même à sa vie personnelle, le Pape répond sans ambages. Morceaux choisis.
« Le manque de vocations est un problème que l’Église doit résoudre »: le Pape reconnait être confronté à l’une des crises les plus préoccupantes, au moins en Europe : celle des vocations. François relie ce problème à celui de la natalité : « S’il n’y a pas de jeunes, il n’y aura pas de prêtres ». Concernant le célibat optionnel, François reconnait qu’il fait partie du débat, surtout là où il y a un grand manque de prêtres. « Mais le célibat optionnel n’est pas la solution » répète-t-il. « Die Zeit » a abordé la crise entre le Saint-Siège et l’Ordre de Malte. Le pape affirme qu’il y avait des problèmes au sein de l’Ordre et qu’ils devaient être résolus, « c’est pourquoi j’ai nommé un délégué capable de les résoudre, avec un charisme que n’a pas le cardinal Burke ». Concernant les voyages à venir, le Saint-Père a confirmé des déplacements en Inde, au Bangladesh et en Colombie et son souhait d’aller en Russie. Enfin,
François revient aussi sur les critiques qu’il essuie et qui ne le laissent pas insensible : Elles sont le fait d’une « idéalisation » dont fait l’objet le pape pour ses prises de parole et son style, « quand on m’idéalise, je me sens agressé », déclare-t-il. On peut se demander si cette « agression » ne trouve pas aussi sa cause dans un magistère qui ne paraît plus aujourd’hui suffisamment en mesure de dissiper la confusion des idées répandue à tous les niveaux dans l’Église. (Source Radio Vatican)
