France : la collection Alana au Musée Jacquemart-André
Depuis le 13 septembre 2019 et jusqu’au 20 janvier 2020, le Musée Jacquemart-André met à l’honneur la Collection Alana, l’une des plus précieuses et secrètes collections privées d’art de la Renaissance italienne au monde, actuellement conservée aux Etats-Unis.
Sont réunis dans l’hôtel particulier des époux André, 75 chefs-d’œuvre des plus grands maîtres italiens comme Lorenzo Monaco, Fra Angelico, Uccello, Lippi, Bellini, Carpaccio, Le Tintoret, Véronèse, Bronzino ou Gentileschi. Cette exposition offre l’occasion unique d’admirer pour la première fois des tableaux, sculptures et objets d’art qui n’avaient jusque-là jamais été présentés au public.
La Collection Alana est le fruit d’un travail de recherche et d’amour de l’art par le couple chilien Alvaro Saieh et Ana Guzmán, dont la contraction des deux prénoms forme Alana. Au fil des ans, leur passion s’est muée en une véritable fascination pour l’art gothique et la Renaissance italienne, et les a progressivement conduits à s’intéresser à la peinture des XVIe et XVIIe siècles.
Le prêt de ces chefs-d’œuvre a été accordé à titre exceptionnel au Musée Jacquemart-André en raison de l’affection que les deux collectionneurs lui ont toujours portée. « Alvaro Saieh m’a confié qu’il n’aurait pas montré sa collection ailleurs, explique Pierre Curie, conservateur du Musée Jacquemart-André et co-commissaire de l’exposition aux côtés de Carlo Falciani, historien de l’art et professeur d’histoire de l’art moderne à l’Académie des beaux-arts de Florence. Il aime le musée et s’y rend régulièrement. Nélie Jacquemart et Edouard André avaient le goût de l’Italie, qui imprègne toujours leur hôtel particulier. Jusqu’à une époque très récente, leur collection et celle d’Alvaro Saieh et Ana Guzmán étaient de natures très proches, toutes deux constituées par un couple et centrées sur la période entre le XIIIe et le XVIe siècle. Depuis cinq ans, la collection Alana s’est ouverte au XVIIe siècle et aux peintres caravagesques ». Elle compte aujourd’hui près de 400 œuvres.
« L’Annonciation, de Lorenzo Monaco, reprise sur l’affiche de l’exposition, résume vraiment la quintessence de la Renaissance italienne, explique Alvaro Saieh. Nous vivrons parmi ces chefs-d’œuvre jusqu’à ce que la mort nous sépare. Après, j’aimerais beaucoup aboutir à quelque chose qui ressemble à ce qu’ont accompli Nélie Jacquemart et Edouard André. Nos enfants semblent d’ailleurs approuver cette vision. »
Une première salle offre une présentation dense et géométrique des œuvres, c’est-à-dire telles qu’elles sont disposées chez leurs propriétaires. C’est ensuite une découverte chronologique des merveilles patiemment réunies autour des peintres italiens, grands artistes ou anonymes. Depuis vingt ans, Alvaro Saieh souhaite « créer un ensemble qui soit représentatif de l’art italien de la Renaissance mais aussi du sens que celui-ci peut avoir ».
« Le fait de penser aux œuvres de ma collection m’a apporté du réconfort et du soulagement dans mes engagements professionnels quotidiens », confie l’homme d’affaires chilien. Plus profondément, puissent ces œuvres remarquables élever l’âme des visiteurs, en leur donnant à contempler les mystères de la foi qui inspiraient ces artistes et leur art !
La Collection Alana, chefs d’œuvre de la peinture italienne. Jusqu’au 20 janvier 2020.
Musée Jacquemart-André, 158 boulevard Haussmann, 75008 Paris. Ouvert tous les jours de 10h à 18h. Nocturne le lundi jusqu’à 20h30. Plein tarif : 14,50€ ; tarif réduit : 11,50€ (étudiants, demandeurs d’emploi) ; tarif jeune : 9,50€ (7-25 ans) ; tarif famille : 42€ (2 adultes et 2 enfants de 7 à 17 ans). Dernière admission 30 minutes avant la fermeture du musée.
(Sources : jacquemart-andré/connaissance des arts/pointdevue/jde – FSSPX.Actualités - 05/12/2019)