L’Ordre des médecins ne voit pas d’objections à l’extension de la PMA

Le président de la section “éthique et déontologie” du Conseil national de l’ordre des médecins, le Dr Jean-Marie Faroudja, refuse de rentrer dans le fond du débat : « Nous considérons que cette demande est essentiellement sociétale (…). Si la société veut une PMA élargie, nous estimons que c’est à elle de trancher », affirme-t-il dans les colonnes de La Croix du 19 septembre. Ponce Pilate n’aurait pas mieux dit. 

La position de l’Ordre se démarque de celle prise au printemps par l’Académie de médecine. Dans sa contribution envoyée au Comité consultatif national d’éthique, celle-ci avait insisté sur « l’intérêt supérieur de l’enfant » pour motiver son refus de l’extension de la PMA. 

Le corps médical semble assez largement divisé sur cette question, à en croire un sondage Exafield/Quotidien du médecin, réalisé en mai dernier. Si 44 % des médecins approuvaient l’extension de la PMA aux couples de femmes, 45 % s’y opposaient, 11 % ne se prononçant pas. Par ailleurs, 44 % étaient pour l’extension aux femmes seules, 48 % contre. 

Le président du Centre catholique des médecins français, Bertrand Galichon, voit dans cette prise de position de l’Ordre « une remise en cause fondamentale de la place des soignants dans la société ». Et de conclure par cette interrogation : « Allons-nous vers un horizon où les médecins seront simplement tenus de répondre aux demandes de la société sans pouvoir réfléchir sur leur fonction première ? » Nous y sommes.